Dimanche 6 mai 2018

6ème Dimanche de Pâques, B

Edito

Ascension

Assis sur le siège du célébrant, lors de la messe de 18h, mon regard s’échappe et s’offre une petite excursion dans les hauteurs de Sainte Thérèse. D’échelle en échelle, je m’imagine, grimpant l’échafaudage qui permet les travaux actuels pour la restauration des vitraux. Cette distraction n’est point de mise lorsque se déroule le rite sacré de la messe…

… sauf en cette période de l’Ascension où Jésus lui-même se livre à sa manière à cet exercice :

Les apôtres regardent, eux aussi s’évadent. Ils ne réagissent pas de la même façon. Dans les Actes des apôtres, Jésus s’élève, vite caché par un nuage, alors que dans l’évangile de Marc il est enlevé et assis à la droite de Dieu. Dans tous les cas la montée semble légère, alors que quitter ses amis est toujours une épreuve, même quand on s’appelle Jésus.

Et les apôtres ? Et nous ?

Personne ne nous demande de faire de l’escalade ou même de la grimpette, encore moins de rester immobiles à regarder le ciel, la bouche ouverte ! Comme des demi–croyants un peu éberlués et peu mobilisés.

Restons sur le sol, les pieds bien équilibrés. Les bras tendus, le nez à l’horizontal. Et bougeons-nous comme disent nos contemporains ! En avant, tout près, en terrain plat, là où vivent ceux qui ont tellement besoin de Bonne Nouvelle !!!

Et pendant ce temps, grâce au travail de quelques artisans de la lumière, les vitraux retrouveront leur panache dans les hauteurs de sainte Thérèse.

Ah ! J’oubliais, heu… écoutez le P. Marc (le curé) : les sous ne tombent pas du ciel !

Père Jacques Sévenet