Service Evangélique des Malades

1

Pourquoi cette appellation  de «Service Evangélique des Malades» ?

Service : Le premier commandement est Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de  tout ton esprit… (Mat 22 37)  et le second lui est semblable Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Mat 22, 39). Et le Christ nous dit (Jn 13 35) A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

C’est donc un devoir de charité de secourir nos frères et nos sœurs souffrants.

Evangélique : La Loi évangélique accomplit les commandements de la Loi…  et l’Evangile conduit ainsi la Loi à sa plénitude par l’imitation de la perfection du Père Céleste (Catéchisme de l’Eglise Catholique 1968).

Malades : le Christ nous dit « J’étais … malade et vous m’avez visité, … (Mat 25, 36). Le Christ a guéri des malades et, dès l’origine, l’Eglise s’est préoccupée des infirmes (Actes). Le Concile Vatican II nous enseigne que les malades, de même que les personnes rendues infirmes par le grand âge, sont unis spécialement au Christ souffrant (LG 41 83, MC 733). Tous peuvent beaucoup pour l’évangélisation du monde (AM 38 595). Les servir est donc vraiment un  service d’Eglise.

2

Le sacrement de l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, contient tout le trésor spirituel de l’Eglise, c’est-à-dire le Christ lui-même, notre Pâque. La célébration eucharistique nous unit déjà à la liturgie du ciel et nous anticipons ainsi, la vie éternelle quand Dieu sera tout en tous. La sainte communion accroît l’union du communiant avec le Seigneur ; les liens de charité entre le communiant et le Christ sont renforcés, la réception de ce sacrement renforce l’unité de l’Eglise, Corps mystique du Christ.

Si l’on nous demande de porter la Sainte Eucharistie, nous devons nous assurer que la personne qui le demande soit dans les dispositions requises par l’Eglise pour communier. Si elle ne s’y trouve pas, seul le prêtre peut l’y remettre par le sacrement de Pénitence et de Réconciliation. Il nous est donc d’abord demandé de faire preuve de discernement pour éventuellement convaincre telle personne d’accepter de recevoir un  prêtre qui pourra lui donner ce sacrement de réconciliation afin qu’elle puisse communier.

L’acte de communier en recevant l’hostie est toujours précédé d’un temps de prière comportant une lecture de la Parole de Dieu.

Porter la communion est un ministère normalement réservé aux prêtres et aux diacres. Du fait de leurs charges, lourdes et nombreuses, et comme ils le font chaque dimanche à la messe, ils demandent à des laïcs de donner la communion à ceux de nos frères et sœurs qui ne peuvent participer à l’assemblée dominicale. Porter l’Eucharistie aux malades, c’est porter Quelqu’un et non quelque chose. On ne porte pas la Communion sur sa seule initiative. C’est une mission qui nous est demandée, et c’est l’Eglise qui nous y envoie. Le Ministre Ordinaire (le curé) délègue à un ministre extraordinaire et nous sommes donc, pour un moment, dans une mission qui n’est pas la nôtre. Le prêtre, seul signe de l’Eucharistie, envoie en mission.

3

Il arrive que les malades et les personnes âgées ne pouvant se déplacer demandent simplement une visite. Ou bien, c’est soit avant soit après qu’elles aient communié qu’elles nous retiennent un moment pour converser. L’accepter est un devoir de charité exercé à leur égard, elles  qui peuvent souffrir de leur solitude. De plus, le cours de la conversation  peut nous amener à donner le point de vue de l’Eglise.

4

Une simple visite peut aboutir à proposer de recevoir la visite d’un prêtre qui donnera, non seulement les sacrements de la réconciliation et de l’Eucharistie mais aussi  le sacrement de l’Onction des malades qui a  pour but de conférer une grâce spéciale au chrétien qui éprouve les difficultés inhérentes à l’état de maladie grave ou de vieillesse.

La grâce spéciale du sacrement de l’Onction des malades a comme effet :
– l’union du malade à la passion du Christ, pour son bien et pour celui de toute l’Eglise,
– le réconfort , la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances de la maladie ou de la vieillesse
– le pardon des péchés si le malade n’a pu l’obtenir par le sacrement de Pénitence,
– le rétablissement de la santé, si cela convient au salut spirituel,
– la préparation au passage à la vie éternelle.
(Catéchisme de l’Eglise Catholique, 1527 et 1532).